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Le Canard Mal-Pensant
8 mai 2006

Bouteflika la Limace, maître-chanteur.

Agitant à la clef la signature d'un traité commercial entre la France et l'Algérie, Bouteflika la Limace s'est mis en tête d'obtenir de notre pays des "excuses solennelles" pour le soi-disant "génocide identitaire" que nos gouvernants auraient commis là-bas. (Venant du complice du GIA et du FIS, franchement, cette exigence est savoureuse.) 

 

M. Bouteflika tient beaucoup à ce que le peuple français se dise :

 

"Oui, notre aventure coloniale a été génocidaire (...) Oui, notre Etat doit se purger de sa face obscure, de sa face colonialiste et, pour cela, comme l'ont fait d'autres Etats à travers le monde, présenter ses excuses aux peuples auxquels il a imposé son oppression colonialiste". (Source : Nouvel-Observateur)

En ce qui concerne l'humble goutte d'eau que je suis dans la masse des Français, je tiens quant à moi à écrire :

"Non, l'aventure coloniale de la France ne fut pas génocidaire et c'est vouloir réécrire l'Histoire en la déformant que prétendre pareille chose. Non, notre Etat n'a pas à se débarrasser d'une face obscure qui n'existe que dans l'esprit d'affairistes ayant pactisé et pactisant encore avec les assassins intégristes islamistes. Si la colonisation de l'Algérie ne fut exempte ni de combats ni de massacres,  elle ressemble en cela à toutes les colonisations du monde. Ce que M. Bouteflika ose appeler "l'oppression colonialiste" a causé beaucoup moins de torts et de larmes à l'Algérie que le FLN et ses successeurs. Ce n'est pas un chef d'Etat français, s'appelât-il Jacques Chirac, qui aurait laissé le peuple d'Alger souffrir tout ce qu'il a souffert lors du dernier tremblement de terre qui a endeuillé la ville. Avec l'Etat français, les secours seraient intervenus d'office et l'on aurait vu se promener dans les ruines un ou plusieurs ministres, sans oublier le président de la République lui-même. M. Bouteflika en revanche n'a pas été foutu de descendre aussitôt rejoindre dans ses souffrances le peuple qu'il prétend servir. Et quand il l'a fait, il a pris la précaution de se faire entourer d'une véritable barrière de militaires. Dans de telles conditions, M. Bouteflika n'a de leçons à donner à personne, et certainement pas à la France."

Voici un extrait d'un article paru le 27 mai 2003, au lendemain de ce fameux séisme :

 

"Pratiquement chaque mention faite du séisme décrit la vive colère de la population à l'encontre du gouvernement algérien. Lorsque le président Bouteflika tenta samedi de visiter Boumerdes, une foule excédée l'accueillit par des jets de pierres et des coups de pieds contre sa voiture. Le show de sympathie de Bouteflika fut perçu comme du racollage en vue des prochaines élections présidentielles. Le slogan habituel réservé aux manifestations anti-gouvernementales : « Pouvoir assassin ! » fut scandé. Un accueil semblable fut réservé à Bouteflika à Lakhdaria où le gouvernement fut accusé d'avoir volé l'aide internationale destinée aux victimes du séisme.

 

Le gouvernement de Bouteflika est soutenu par une élite militaire qui a une longue expérience du règne par la répression. Un récent rapport de l'Human Rights Watch met en évidence le nombre de « disparus » durant la dernière décennie ­ des personnes arrêtées par les forces de sécurité et remises à leurs familles sans qu'aucune explication ne leur soit donnée ­ qui dépasse le chiffre de 7.000, plus que dans n'importe quel autre pays du monde, la Bosnie mise à part. Et pourtant, en dépit de la crainte des autorités, le désastre occasionné par le tremblement de terre a encouragé de nombreuses personnes à manifester et à attaquer ouvertement les dirigeants algériens corrompus."

L'article intégral ici.

Rappelons enfin que M. Bouteflika n'hésite pas à venir se faire soigner en France, à l'hôpital du Val-de-Grâce, lorsque la crainte de la Mort effleure sa petite carcasse huileuse. Pour un homme qui méprise tant les anciens colonisateurs de son pays (tout à fait comme si l'Algérie n'avait jamais été colonisée bien avant la France par certaines peuplades arabes qui prirent le pas sur les Kabyles et les Berbères), voilà qui est plutôt bizarre.

 

Et voilà qui est très mal accepté de l'opinion publique, qu'elle soit française ou algérienne.

 

A noter une fois de plus le silence écrasant de la Gauche française en la matière. Tout ce que le P.S. a su faire jusqu'ici, c'est dénoncer les poignées de main de Chirac avec Bouteflika - il faut croire que Mitterrand n'a jamais serré la main de la Limace ou alors, c'était par erreur, il ne savait pas qui il venait de recevoir à l'Elysée et, par politesse, ... ;-) Et bien sûr clamer haut et fort que, si l'extrême-droite dans son entier et une partie de l'UMP ont haussé le ton en dénonçant les privilèges qui sont laissés en France à un homme qui ne cherche qu'à rabaisser par tous les moyens le pays où il vient se faire soigner aux frais du contribuable, c'était au nom du "fascisme."

 

Ah ! non ! Le P.S. a fait autre chose : il est monté au créneau, sur ordre de la Limace, pour abattre l'article 4 de la loi du 23 février 2005 portant sur le rôle positif de la Colonisation française.

Un lien supplémentaire. Les articles cités ne sont malheureusement plus en ligne mais les commentaires des bloggueurs m'ont paru intéressant. De même que cette "scission" entre la France du Sud et celle du Nord.

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