Violences urbaines : à qui profite le crime ?

La situation en banlieue s'étant calmée pour le moment, que peut-on - et que doit-on - tirer comme bilan de cette sinistre expérience ?

1) avant tout sans doute que ces événements ont surgi alors que la France se voyait prise à parti par la Syrie dans l'affaire Hariri. Coïncidence ou pas ?

2) que, dans les manifestations de banlieusards réclamant le retour de l'ordre, les foulards, les voiles et les barbes ont été très présents ;

3) qu'une fatwa a été émise par certains dignitaires religieux musulmans afin de contenir la hargne des émeutiers. Dans un pays laïc, c'est vraiment remarquable, non ?

4) que, tel Chirac en sa jeunesse, Sarkozy n'est jamais au mieux de sa forme que lorsque l'adversité l'accable. Déclaré lessivé avant ces émeutes, montré ensuite du doigt par les ténors de la gauche et aussi par certains à l'UMP, il a rebondi avec un a-propos, une ténacité et une rage devant lesquels on ne peut que s'incliner. Mieux : il est à nouveau au plus haut dans les sondages, devançant même Villepin !

5) que la gauche, et surtout le P.S., ont été pris de court et pédalent allègrement dans la semoule. Plus préoccupés des présidentielles que de toute autre chose, ils croient encore que plaider en faveur de la polygamie et la différence culturelle leur garantira des voix. M. Strauss-Kahn, dans une interview accordée à l'une des chaînes hertziennes, déclarait même avec superbe que nous en étions pratiquement comme en 1981, lorsque Mitterrand avait raflé le pouvoir ;

6) que le Front national arrive bon second derrière Sarkozy, grand vainqueur

7) et que la peur ressentie par nombre de personnes (et en région parisienne, la peur a fait pas mal de ravages, croyez-moi) les incitera certainement à s'exprimer en 2007 mais pas dans le sens souhaité par le P.S.

Merci aux casseurs !